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Les centres d'appel marocains à la conquête du marché français



Dans leur conquête du marché français où l'activité non délocalisée constitue 85% du marché francophone, les entreprises marocaines de l'offshoring, dont le nombre dépasse les 250 sociétés avec un chiffre d'affaires de 4 milliards de dhs, décident de s'exporter en Europe et d'investir dans les entreprises françaises.
Il est à savoir que le label responsabilité civile exige des entreprises françaises de garder au moins 50% de leur activité sur le sol français.
Pour contourner ces barrières à l'externalisation, certaines entreprises marocaines ont fait preuve de dynamisme: la délocalisation inversée.
Intelcia, à titre d'exemple, à racheté 91.5% du capital de la société française Phone Marketing, et lancé une OPA pour passer le cap de 95% du capital.
Cette forte participation dans le capital de Phone Marketing permet à Intelcia d'une part de présenter une offre complète offshore et onshore, et d'autre part de limiter sa dépendance vis à vis des gros clients.
Après un démarrage en offshoring au Maroc, Outsourcia, un autre groupe marocain, a également initié le processus de délocalisation inversée par l'acquisition de l'opérateur français ASCOM.
Intelcia et Outsourcia proposent ainsi une alternative viable aux activités onshore.
Bien que séduits par le modèle offshore, certains donneurs d'ordre français choisissent de déléguér en interne une partie de leur activité, pour des considérations politiques ou d'image de marque.  Grâce à cette stratégie de délocalisation inversée initiée par les entreprises marocaines, la compétitivité est désormais orientée vers l'expertise plutôt que le coût des facteurs de production. 

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