Les générations antérieures avaient foi en l'existence du paradis. L'au delà est la récompense aux efforts déployés sur terre. Dévouer sa vie au travail et au bien-être des autres est notre mission principale sur terre, une forme d'abnégation et de sacrifice nécessaires pour mériter le bonheur et la paix promis au paradis.
Notre passage sur terre est éphémère et n'incarne nullement le but absolu de la vie. Nous sommes sur terre pour servir la nature et donner du bonheur: travailler dur et servir l'humanité. Notre dévouement au travail et au bien-être des autres qualifierait notre vie future: un paradis éternel ou l'enfer pour toujours.
De nos jours, ce principe est brisé pour laisser place au bonheur instantané. La quête du plaisir immédiat remplace la notion de la récompense méritée. D'où le changement dans la perception du bonheur, et surtout la pertinence de certaines questions:
Quel est le vrai sens de la vie?
Tandis que les générations précédentes valorisaient le dur labeur et le bien-être de l'autre pour mériter le vrai paradis, nous assistons aujourd'hui à une course effrénée vers la satisfaction personnelle. Alors que les anciens puisaient dans leurs réserves pour servir la terre et leur entourage, nous exigeons du monde actuel un maximum de stimuli à même de satisfaire nos moindres caprices. Inconscients du chaos généré par nos exigences et nos attentes du monde extérieur par rapport à notre apport et notre contribution, on devient un fardeau pour la terre et pour notre entourage.
Notre quête du plaisir instantané et de la récompense des sens devient flagrant, parfois même alarmant, et se manifeste par des sentiments de satisfaction et de jouissance, ou répulsion et haine.
Il s'agit d'une confusion aberrante au sein d'un monde d'équilibre et d'osmose. Toute dysfonction naturelle créerait un déséquilibre biologique conséquent. Chacun dans son domaine appuierait cette notion d'équilibre avec des preuves scientifiques solides.
La cellule, à la base de toute vie sur terre, adhère au tissu grâce au phénomène d'osmose, équilibre vital entre la pression intra-cellulaire et extra-cellulaire. Le défaut d'osmose entraînerait la nécrose cellulaire.
Confusion, blessures, non-dits, silence. Parodies du monde moderne que la majorité des couples vivent au quotidien dans l'indifférence totale des valeurs humaines. Les statistiques des deux dernières décennies évoquent une recrudescence des divorces, preuve d'une incapacité de cohabitation.
En réalité, les couples sont incapables de soutenir un équilibre affectif et relationnel dans leur union, par défaut de volonté de vivre en communauté.
Mieux encore, la nouvelle société de consommation met à la disposition de chacun des produits et services à même de répondre à nos besoins luxueux d'autonomie. Toutes les prestations offertes prédisposent à une vie isolée de luxe, aucune pour le confort de la vie en communauté. Alors que la vie en communauté, avec son sens de confort et de sécurité, était une priorité chez les anciennes générations, on assiste aujourd'hui à une explosion de la société individualiste où le confort et la sécurité sont mis à la disposition de chacun pour une meilleure autonomie. Cette autonomie demeure toutefois matérielle, pas émotionnelle et affective.
Dans cette optique, l'intimité affective, émotionnelle et même physique prodiguée auparavant par la communauté devient la responsabilité du seul partenaire au sein du couple. Les exigences deviennent nombreuses et surtout pesantes.

Commentaires
Enregistrer un commentaire